Produire des effets concrets sur le terrain, associés à des changements profonds à l’échelle des sociétés, accompagner des changements de mentalités et d’attitude par rapport à la biodiversité et au climat, favoriser l’autonomisation d’organisations compétentes et actives, réduire les coûts intermédiaires et orienter la plus grande partie des fonds de la coopération au développement vers les bénéficiaires directs sont autant d’intentions venant justifier le recours aux appels à projets comme modalité d’intervention. De fait, de nombreux bailleurs et organisations adoptent cette démarche et cherchent à l’améliorer progressivement.

Le Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), avec l’appui du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), de la Banque Mondiale (BM) et de la Fondation MAVA (aujourd’hui dissoute), a lancé le projet régional RESILAO, qui vise le renforcement de la résilience des écosystèmes littoraux et des communautés côtières grâce au passage à l’échelle des meilleures pratiques de gestion et de chaines de valeur bleues sociales et solidaires. Ces objectifs sont poursuivis au travers d’une série d’appels à projets d’une part, et, d’autre part, d’un effort de capitalisation et de partage des expériences et de l’amélioration des capacités des organisations bénéficiaires à mobiliser des financements et à conduire des projets.

Parmi les actions prévues au titre de ce projet figure la capitalisation des expériences conduites au cours des dix dernières années, en analysant comment d’autres initiatives ont procédé pour l’organisation et la gestion d’appels à projets, dans la région et sur des thématiques comparables.

Ce document, qui présente les résultats de cet effort de capitalisation, se structure autour de plusieurs parties successives. Dans un premier temps, il propose une présentation succincte de RESILAO, puis rappelle les objectifs de l’étude et la démarche méthodologique suivie. Il présente ensuite les initiatives d’appel à projets ayant fait l’objet d’une analyse approfondie pour extraire les leçons de leur expérience. La partie suivante se penche sur les limites de la démarche de l’appel à projet, y compris en tenant compte de certaines critiques émises par des organisations peu favorables à la généralisation de cette approche de la coopération au développement. La suite du document est consacré à l’analyse détaillée du processus d’organisation des appels à projets étudiés, puis à l’extraction de leçons apprises pouvant servir d’orientations pour de futures initiatives d’appels à projets...
CAPITALISATION APPELS A PROJETS